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Le projet Teigo est un dispositif multimédia proposant des balades culturelles et ludiques pour découvrir ou redécouvrir la ville telle qu'elle était dans le passé.
Teigo est composé d’une application iPhone, d'un site Internet et d'une borne interactive déployée dans les zones touristiques.
Conçu comme un guide urbain nouvelle génération, Teigo permet aux touristes de revivre Paris avant Haussmann, Mai 68 ou encore visualiser le futur projet d'aménagement des Halles.

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Nous avons conçu ce projet en 9 mois (en alternance), la phase de conception ayant duré environ 6 mois. La phase de conception a été sans en douter la période la plus fastidieuse car le groupe a exploré succésivement 4 versions du concept pour arriver à ses fins.

Je vais vous expliquer les différentes étapes de réflexion qui se sont succédées, ce que me semble une approche intéressante pour voir comment nous avons fait évoluer ce projet.

Etape 1.CityBookmarking. Octobre 2008

Premiers brainstormings autour du thème de "la Mobilité".
Nous présentons le principe consistant à "citybookmarker" des lieux. L'utilisateur gère ses spots favoris (ex: ma boulangerie / mon resto préféré / cette salle de concert mémorable ...). Il effectue des recherches dans ses bookmarks, fixe des rendez-vous à ses amis, ajoute, commente, partage les nouveaux lieux qu'il découvre. Bref, appliquer les usages de navigation sur le web (de site en site, de blogs en blogs) à une expérience physique (de lieux en lieux). Nous nous intéressons également à quelques comportements d'intelligence collective (fourmillière, ruche) qui consistent à récolter et partager l'information, pour poser la question suivante: comment trouver facilement des bons plans dans la ville?

Les premiers benchmarks montrent un foisonnement de services similaires: AroundMe, Plazes, Qype, Yelp, dismoioù, Voisineo ... qui proposent déjà ce mode d'enrichissement communautaire, à la fois sur le web mais aussi progressivement sur téléphone portable.

Etape 2.Jeux Urbains. Novembre 2008

La réflexion s'ouvre et s'oriente vers les loisirs et se dote d'une dimension "événementielle" où la ville devient un terrain de jeux.
L'utilisateur visualise l'espace sur son téléphone mobile et résoud des énigmes en mode collaboratif, en intéragissant avec son environnement ainsi qu'avec le reste de son équipe. Le jeu a une forte dimension sociale et valorisante. Chaque individu se voit attribuer une classe de personnage : l'éclaireur parcours le terrain de jeu et découvre les zones clés, le leader est un chef spirituel et tactique qui dépend des informations que lui communique l'éclaireur, les offensifs récupèrent/subtilisent l'objectif de la mission et l'acheminent dans un lieu donné, les défensifs ont des caractéristiques spéciales comme celle de visualiser l'approche d'un personnage du camps adverse, les ressources se trouvent directement dans le contexte urbain (les gens dans la rue, les informations, les indices à récolter).Bref détourner la technologie mobile actuelle et utiliser les codes du jeu pour réinvestir l'espace urbain. Problème : ce type de jeu urbain est destiné à un public trop fermé et l'organisation de chaque partie est lourde à gérer (définir les règles du jeu, les contraintes et chaque cas de figure en fonction du nombre de participants, bref un travail de Game Design qui est un projet à part entière, et que nous décidons de ne pas développer).

Etape 3.37cinq. Décembre 2008.

Nous destinons progressivement le projet à une cible étrangère, en particulier à l'étudiant érasmus qui débarque dans une ville inconnue. Pour découvrir sa ville d’accueil sous un autre angle et échanger de manière ludique avec d’autres étudiants, le dispositif 37cinq propose des panneaux touristiques interactifs intégrés dans les bornes de type JC Decaux. L'utilisateur peut alors contrôler le panneau par son téléphone (comme une télécommande individuelle) et échanger des bons plans avec d'autres utilisateurs. Chaque découverte lui rapporte des points d'explorations, qu'il peut convertir en "cartes 37cinq". En formant plusieurs lots de cartes, le service lui propose des bons plans et des réductions ciblées (ex: Galleries Lafayette, Théatre de la Ville de Paris, cinémas UGC/MK2 ...). En Janvier 2009, nous abandonnons le nom de code "37cinq" et redéfinissons les derniers points critiques : la génération du contenu et la localisation des bornes interactives.

Etape 4.Teigo. Janvier à Juin 2009.

Sur ces quatres mois, il fallait réserver trois mois à la production. Nous avons donc utilisé ce dernier mois pour trouver des contenus de qualité à intégrer dans ces panneaux urbains interactifs. Deux solutions possibles : agréger du contenus de services tiers (event facebook, contenus générés par l'utilisateur) ou bien éditorialiser le contenu par des rédacteurs "experts" (de type Guide Vert ou Guide du Routard). Au final, Teigo s'adresse plus largement à une cible touristique qui cherche à découvrir la capitale. L'utilisateur découvre des contenus historiques, à la fois sur iPhone en étant géolocalisé, et sur des bornes touristiques consultables directement dans les offices de tourisme.

Diplôme Gobelins 2009/
Le projet Teigo est porté par Damien Odet, Léo Chéron, Adrien Felsmann, Myriam Penot et moi-même, David Miège.
Pour en savoir plus sur ce projet, le site et la vidéo de promo: teigo.org

Mon nouveau portfolio est en version beta depuis quelques mois. J'y ai ajouté quelques mises à jour et des travaux récents comme l'installation Gnop faite aux portes ouvertes de Gobelins en mai dernier avec Tantoi, Grgrdvrt , DjPee et Gnou.
La navigation au clavier fonctionne de la manière suivante : ↑↓ pour monter/descendre d'un projet, ← → pour passer d'un média à l'autre, et je compte y rajouter un repère visuel pour situer à quel niveau on se trouve (une sorte de mini-map en pixel à gauche du pad). Le fond est "dessinable" avec un random des pixels colorés et le space-invader fait office de bouton reset pour cleaner la scène. Et ouai.
Prochaine étape, finir le projet de mon diplôme à Gobelins (un cityguide nommé teigo! qu'on a imaginé avec les copains) et pourquoi pas charter un peu le d blog en remettant d'aplomb ses CSS.